les rp abandonnés

Anna avait donné la direction pour la librairie à Lauryn, elle lui avait expliqué patiemment, en détail, pour être sûre que la plus jeune ne se perde pas. Bien sûr, Lauryn s'était un peu vexée, elle n'était pas si mauvaise en orientation ?! Il fallait croire que si puisqu'elle mit trois heures pour trouver le lieu désiré au lieu des 30 minutes qu'Anna avait estimé. Lauryn n'en toucherait pas un mot à Anna, c'était déjà assez ridicule comme cela. Heureusement pour l'Australienne, elle était en très bonne forme physique, marcher des heures ne la fatiguait pas, même sous le soleil.

Elle portait sa tenue habituelle, c'est-à-dire son tee-shirt bleu et son short de la même couleur avec des baskets noires. Elle avait attaché ses cheveux longs et marrons en une queue-de-cheval très haute, ne voulant pas que ses cheveux lui tiennent trop chaud. En Australie, la plupart des femmes se coupaient les cheveux courts pour plus de confort, Lauryn les avait toujours gardés long comme seul signe, selon elle, de sa féminité, puisqu'elle ne portait jamais de robe ou jupe et n'aimait pas se maquiller.

Elle entra dans la boutique et se sentit directement à son aise. C'était toujours ainsi pour elle. Tout ce qui concernait la littérature, que ce soit les livres ou les outils pour la produire lui donnait une impression de familiarité et d'être là où elle devrait être. En arrivant sur l'île, elle avait eu peur qu'un tel lieu soit manquant, car elle ne pourrait jamais vivre sans tout cela.

Elle pourrait réellement envisager de rester longtemps ici, son lieu de naissance ne lui manquait absolument pas. Elle se demandait cependant si elle manquait à son père.

Elle se dirigea dans un premier temps vers le coin des carnets, elle aimait écrire dans de beaux papiers, cela lui donnait l’impression de produire quelque chose d’important. Elle se demandait quel type de couleur irait le mieux pour de tels écrits. Des couleurs chaudes comme le temps sur l’île ? Noir pour le mystère qui entoure toute cette situation. Tellement de possibilités, si seulement elle pouvait demander à quelqu’un.

Elle secoua la tête de droite à gauche.

Nop, nop, cela devait rester un projet secret. En plus, les gens allaient la trouver vraiment bizarre, voire louche. Cela devait rester un secret.

Elle croisa les bras et acquiesça toute seule, s’étant elle-même convaincue.